Depuis 2005, Diane, le réseau d’affaires féminin boosté par UCM, a pour mission de soutenir l’entrepreneuriat féminin en accompagnant activement les femmes entrepreneures dans le développement et la croissance de leur activité.
Pour ce faire, Diane propose aux femmes entrepreneures actives en Wallonie et à Bruxelles des activités de networking et différents ateliers formatifs pour les aider à booster leur business et leurs compétences.
Afin de toujours mieux répondre aux besoins des femmes entrepreneures, le Réseau Diane a mené, en septembre 2020, une enquête auprès de ses membres lui permettant ainsi de mieux connaître les enjeux de l’entrepreneuriat féminin, et plus particulièrement en cette période de crise sanitaire.
Qui sont les membres du Réseau Diane ?
Si l’entrepreneuriat a longtemps été la panacée des hommes, depuis quelques années, de plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. Ces cinq dernières années, on remarque une évolution de 12,90% dans la population des femmes entrepreneures (tous régimes confondus) en Wallonie et 11,63% à Bruxelles, selon l’Inasti.
Entre obtenir un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle, le besoin de se réaliser ou le désir d’autonomie et d’indépendance, les motivations sont nombreuses pour franchir le cap.
Et cela se ressent au sein même du Réseau Diane, qui compte, aujourd’hui, près de 3.750 membres.
L’analyse des résultats de l’enquête nous a permis de dresser la typologie des femmes qui composent le Réseau Diane.
En grande majorité, elles sont âgées de 30 à 49 ans, exercent leur activité à titre principal depuis environ 5 ans et sont actives dans le domaine de la consultance et du service aux entreprises.
Manque de diversité ?
Le premier constat qui ressort de l’enquête, c’est que très peu de femmes jeunes se lancent dans l’entrepreneuriat. De même qu’il existe un faible pourcentage de femmes entrepreneures après 55 ans.
Le deuxième constat est que les femmes montrent une tendance à se tourner vers des secteurs d’activités liés aux services comme la consultance, la formation, le coaching ou encore le bien-être.
Ces données ne sont pas propres aux membres du Réseau Diane. Elles reflètent parfaitement la réalité et les caractéristiques socio-économiques de la femme entrepreneure, comme en témoignent les chiffres de l’Inasti.
En effet, selon leurs statistiques, les femmes entrepreneures sont majoritairement présentes dans les professions libérales, le commerce et le secteur des services.
Par conséquent, il serait intéressant de sensibiliser les plus jeunes et les plus âgées à l’entrepreneuriat. Devenir entrepreneure est un excellent moyen de booster l’estime de soi et de se rendre utile, quel que soit l’âge. Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour entreprendre !
Il paraît aussi utile d’encourager les femmes à entreprendre dans d’autres secteurs d’activité, encore trop majoritairement masculins.
Les difficultés des femmes entrepreneures
De nombreuses cheffes d’entreprise pensent qu’il est plus dur d’entreprendre lorsqu’on est une femme, et estiment rencontrer plus de difficultés que les hommes.
Quelles sont ces difficultés ?
- La prospection de nouveaux clients
En règle générale, les femmes ont moins confiance en elles et sont plus facilement sujettes au syndrome de l’imposteur. Selon elles, cela se reflète dans leur capacité à négocier de manière efficace, à imposer leurs tarifs et à trouver de nouveaux clients.
- La relation à l’argent
D’après l’Inasti, les revenus professionnels nets annuels des hommes sont en moyenne plus élevés de 42,58% que ceux des femmes, tous secteurs confondus.
Parfois, par manque de confiance en elles, elles ont du mal à se faire payer le juste prix et à se vendre de manière efficace.
Beaucoup de femmes entrepreneures sont confrontées à cette réalité, ce qui explique, en partie, la différence de revenus entre les femmes et les hommes.
- La gestion de la charge mentale
Entre s’occuper des enfants, tenir le ménage en ordre et performer dans leur activité, beaucoup de femmes ressentent une charge mentale intense.
Culturellement, les femmes ont toujours porté et portent encore la plus grande part des charges familiales.
C’est pourquoi, il est important de les accompagner vers une meilleure gestion du stress et un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle.
Bien sûr, ce ne sont pas les seules difficultés mais ce sont les trois les plus fréquemment citées.
Depuis la crise du coronavirus…
Malheureusement, la crise de la Covid-19 n’a rien arrangé.
70% des interviewées affirment rencontrer plus de difficultés depuis les mesures prises pour lutter contre le virus en mars dernier.
Toutefois – et c’est plutôt positif – cette situation les a forcées à revoir leur business model et à s’adapter à cette nouvelle réalité. Diversification et digitalisation de leur offre, formation et acquisition de nouvelles compétences, rééquilibrage entre vie professionnelle et personnelle, sont autant de façons qu’elles ont trouvé pour « survivre » malgré la crise.
C’est peut-être leur détermination à réussir qui fait que la majorité d’entre elles assure ne jamais avoir « regretté leur choix » de devenir indépendante.
Pourquoi Diane a tant de succès ?
Les résultats de l’enquête sont unanimes. 92% des répondantes pensent qu’un réseau féminin a sa place dans le paysage entrepreneurial, tout en étant également friandes des réseaux mixtes.
Beaucoup d’entre elles estiment qu’un réseau d’affaires féminin est utile pour enrichir leur cercle professionnel, booster leur visibilité, partager leurs expériences ou, encore, trouver de nouvelles collaborations.
C’est une bonne nouvelle, et cela nous conforte encore plus dans l’envie de faire de Diane, une véritable cellule de soutien et d’accompagnement des femmes entrepreneures.
Liens vers les résultats complets de l’enquête réalisée auprès des membres du réseau et de la situation de l’entrepreneuriat féminin en Wallonie et à Bruxelles.